Innover pour demain

Qu’avons-nous fait du million de tonnes de vieux meubles collectées entre 2013 et 2017 ? Et que ferons-nous du prochain million qui devrait être collecté tous les ans à partir de 2021 ? Pour faire émerger de nouvelles solutions de recyclage et de valorisation, comme pour améliorer celles qui existent, Eco-mobilier s’est positionné d’emblée comme un accélérateur d’innovation. Les nombreuses démarches lancées en 2018 pour ouvrir de nouveaux débouchés à nos matières en témoignent.

Au fondement d’Eco-mobilier, il y a cette promesse faite aux consommateurs-citoyens : ZERO déchet pour le mobilier d’ici à 2023. Pour y arriver, Eco-mobilier a mis en place un schéma opérationnel dont l’efficience a fait ses preuves. En 5 ans, plus d’un million de tonnes de meubles usagés ont été collectées par Eco-mobilier et ont été recyclées ou valorisées à plus de 93 %. En 2018, près de 700 000 tonnes de meubles ont été prises en charge par Eco-mobilier et à partir de 2021, c’est un million de tonnes de meubles usagés qui seront attendues chaque année.

Tous les acteurs mobilisés

Qu’il s’agisse des fabricants ou distributeurs de meubles, des opérateurs de déchets, des industriels intégrant les matières issues du recyclage ou des laboratoires de recherche, Eco-mobilier a mobilisé tous les acteurs de la filière pour assurer cette puissante montée en charge. Pour développer des solutions de recyclage et de valorisation, comme pour utiliser les matières recyclées ou trouver de nouveaux débouchés. Cette mobilisation s’est traduite par une multitude de démarches : sélection et mise en place de 9 projets innovants pour développer le recyclage des matelas, couettes et oreillers usagés, déploiement d’opportunités nouvelles pour le bois issu des DEA, conception d’un nouveau dispositif d’appels d’offres pour le ramassage, le tri et la préparation des déchets d’éléments d’ameublement (DEA).

9 projets innovants pour booster le recyclage des matelas, couettes et oreillers

L’Eco-innovation Challenge, lancé en 2017 en fait partie. Ce 1^er appel à projets européen de R&D a permis de sélectionner 9 projets sur 30 propositions pour diversifier les débouchés des mousses et textiles issus du démantèlement des matelas. Les projets lauréats ont été officiellement présentés lors du salon Pollutec¹ 2018. Ces projets lauréats sont conduits aussi bien par des industriels, transformateurs ou utilisateurs de matières, dans le secteur de l’ameublement ou d’autres secteurs industriels, que par des opérateurs de traitement des déchets. Ils vont permettre de faire émerger de nouveaux produits intégrant des matériaux issus du recyclage des mousses et textiles ou de transformer ces matières en nouvelles matières recyclées. Les mousses polyuréthane, mousses de latex, textiles et plumes issus des matelas, couettes et oreillers vont ainsi être utilisés dans des domaines aussi variés que l’agriculture, l’ameublement, l’automobile, l’industrie, le textile ou encore la construction. Eco-mobilier s’est engagé à accompagner ces projets pendant 3 ans au maximum avec des soutiens financiers mais aussi en partageant son savoir-faire technique et logistique, ainsi que sa connaissance des propriétés chimiques et mécaniques des matières. Il fournira aussi les matières premières nécessaires aux tests.

De nouvelles opportunités pour le bois énergie

Parce qu’il représente 2/3 des matières issues des meubles usagés collectés par Eco-mobilier et plus de 10 % du bois en fin de vie produit en France, le bois de nos vieux meubles est un enjeu majeur pour Eco-mobilier. Pour atteindre le ZERO déchet pour le mobilier d’ici à 2023, l’objectif premier d’Eco-mobilier est de diversifier les solutions pour le traitement du bois de DEA en s’appuyant sur un rééquilibrage entre les utilisations en recyclage et valorisation énergétique. Le but est ainsi que 2/3 du bois de DEA soit utilisé pour fabriquer des panneaux, et que le solde soit valorisé sous forme d’énergie en chaudière. Eco-mobilier a par ailleurs rejoint le Comité Stratégique de la Filière Bois et a entamé en 2018 une étude pour mieux connaître les propriétés de son gisement. Menée avec l’Institut national de l’environnement industriel et des risques et le Ministère de la Transition écologique, cette étude a pour but de caractériser ce bois, de faire des essais de combustion et d’évaluer son éligibilité aux standards de la biomasse². Avec, à la clé, une stratégie de gestion de ces déchets pour qu’ils puissent être utilisés dans des installations de type chaudière biomasse.

Une campagne d’appels d’offres repensée en profondeur

A la fin du mois de décembre 2018, Eco-mobilier a lancé un appel d’offres pour les marchés de ramassage, de tri et de préparation des déchets d’éléments d’ameublement (DEA), qui débuteront le 1^er janvier 2020. C’est la troisième campagne d’appels d’offres lancée par Eco-mobilier depuis le début de son activité. Ces appels d’offres ont été conçus pour offrir à Eco-mobilier et à ses partenaires en charge du traitement des déchets la capacité de valoriser les quantités importantes de mobilier usagé qui vont être collectées dans les années à venir. Ils ont été également conçus de manière à favoriser le développement des solutions de collecte pour les particuliers et pour les détenteurs professionnels. Dans le cadre de ces appels d’offres, les opérateurs peuvent ainsi proposer des solutions innovantes et complémentaires aux solutions actuelles pour collecter les DEA auprès de tous les détenteurs. Avec toujours en ligne de mire le développement des débouchés pour les matières issues des meubles usagés. Pour ce faire, mettre en place des partenariats stables et durables avec les opérateurs du traitement des déchets et leurs exutoires fait partie des nouvelles options de durée proposées dans l’appel d’offres. L’organisation et les modalités de ces appels d’offres ont ainsi été entièrement repensées afin de favoriser le développement de solutions de valorisation des DEA et d’apporter de la visibilité sur les volumes et des garanties quant à la qualité des produits, aux acteurs de la préparation, du recyclage et de la valorisation.

Cette campagne d’appels d’offres doit permettre également l’émergence de projets de nouveaux exutoires, en partenariat avec les opérateurs. C’est dans ce but qu’Eco-mobilier a imaginé un nouveau dispositif, rassemblant ses prestations dans un catalogue accessible aux opérateurs, préparateurs de matières ou de combustible. Ces derniers peuvent ainsi se positionner sur plusieurs prestations pour chaque site. Favorisant la synergie entre les différents acteurs, ce dispositif a été également dématérialisé via une plateforme de consultation ouverte 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, facilitant d’autant plus les démarches des candidats.

1 – Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement et de l’énergie, qui se tient tous les deux ans au Parc des Expositions EUREXPO LYON.

2 – La biomasse comprend toutes les matières organiques d’origine végétale (comme le bois) ou animale (fumier) que l’on peut brûler pour produire de l’énergie.

Qu’on soit une entreprise, une collectivité, une association, un opérateur ou un simple citoyen : on a tous un rôle à jouer dans le recyclage des vieux meubles. Pour atteindre le ZERO déchet d’ici à 2023, Eco-mobilier doit donc mobiliser non seulement ses adhérents et ses partenaires, mais aussi tous les Français. Aussi, a-t-il mis en place des services innovants pour faciliter les démarches de chacun.

Des services innovants au bout des doigts

Pour aider les particuliers comme les professionnels dans leurs démarches, Eco-mobilier a totalement revu son site internet en 2018 et l’a orienté service à 100 %. Plus fluide, plus riche et mieux segmenté, il permet aux consommateurs, comme aux adhérents et partenaires d’accéder à leurs outils préférés en quelques clics. Et ce, grâce à des espaces dédiés aux particuliers et aux professionnels, des cartes de géolocalisation accessibles dès les pages d’accueil et une rubrique Services dédiée.

Autre nouveauté de l’année : la Boîte à Chiffres, une solution 100 % digitale pour tout connaître sur les chiffres du marché du meuble. Cet outil, réservé aux entreprises de l’ameublement et de l’agencement, adhérentes d’Eco-mobilier, permet ainsi de consulter par produit, catégorie de produits ou encore par matériaux, les unités et les tonnes mises en marché depuis 2014. La Boîte à Chiffres offre également la possibilité de télécharger les données, mises à jour tous les trimestres, afin de mener ses propres analyses. Les adhérents disposent également depuis octobre 2018 d’un site de commande d’outils en ligne. Affiches, leaflets, stops-rayons, vidéos ou bannières web … Avec ce site, les adhérents peuvent commander tout ce dont ils ont besoin pour sensibiliser leurs clients ou former leurs équipes, qu’il s’agisse d’éco-participation, d’opérations de reprise ou de recyclage, etc.

Les équipes en charge des systèmes d’information ont également mis en place en 2018 de nombreux outils pour l’ensemble des acteurs, adhérents et partenaires d’Eco-mobilier, ainsi que pour faciliter la gestion des projets des équipes en interne. Une plateforme de web services a notamment été conçue et développée pour optimiser la carte de géolocalisation du site internet d’Eco-mobilier et pour proposer par la suite une nouvelle offre de services pour les adhérents, entreprises du secteur de l’ameublement qui souhaitent proposer, sur leur site internet, un outil de géolocalisation des points de collecte du mobilier usagé.

Avec ses plateformes d’appels d’offres ou encore dans le cadre de la grande concertation lancée auprès de ses adhérents sur la collecte et le recyclage des meubles usagés, Eco-mobilier a mis en œuvre des modalités de concertation digitales innovantes visant à augmenter les échanges.

Former, sensibiliser, aider et/ou accompagner autrement…

Les consommateurs-citoyens

Eco-mobilier a mis en place de nombreuses démarches visant à engager les Français autour du ZERO déchet pour le mobilier à horizon 2023. Eco-mobilier a tout d’abord développé de nombreuses solutions pour aider les consommateurs-citoyens et les professionnels à se débarrasser de leurs meubles, matelas, couettes et oreillers usagés afin que ces produits soient réemployés ou recyclés. En 2018, plus de 4700 points de collecte ont ainsi été mis en place dans toute la France. Chacun peut ainsi, près de chez soi, donner ses meubles encore en état d’usage à des entreprises d’insertion ou des associations engagées dans la récupération et la réutilisation des produits usagés, ou bien déposer ses vieux meubles en déchèterie publique ou encore en magasin dans le cadre d’une opération de reprise. Sur son site internet, Eco-mobilier met également à disposition des particuliers et des professionnels des cartes de géolocalisation permettant de situer, en quelques clics, la déchèterie ou l’association la plus proche de son domicile ou de son magasin. Eco-mobilier multiplie aussi les actions d’informations et de sensibilisation auprès du grand public, sur internet et les réseaux sociaux ainsi qu’en magasins via l’organisation d’animations en réalité virtuelle sur le devenir des meubles usagés.

Les entreprises du meuble

Pour encourager les démarches d’éco-conception auprès de ses adhérents et les aider à les mettre en place, Eco-mobilier est intervenu en 2018 auprès de plus de 20 entreprises ou groupes pour sensibiliser ou former les équipes aux outils de l’éco-conception. A titre d’illustration, les équipes « style » et « achats » de l’enseigne Maisons du Monde et des équipes design, achats et qualité de C Discount ont pu bénéficier d’une formation personnalisée à l’éco-conception, à l’image de celle mise en œuvre chez La Redoute fin 2017. Après une première phase de transmission des connaissances élaborée selon le degré de maturité de l’entreprise, Eco-mobilier a proposé ensuite des ateliers thématiques adaptés aux besoins de l’enseigne. L’occasion de mobiliser les équipes autour de l’éco-conception et de faire émerger puis concrétiser des projets innovants et transverses. Pour la deuxième année consécutive, Eco-mobilier a également fait partie du jury des Trophées Maisons du Monde de la Création Durable. Cette offre de services est proposée à toutes les entreprises qui le souhaitent.

Les entreprises du meuble se mobilisent également pour offrir des solutions à leurs clients qui souhaitent se débarrasser de leurs meubles usagés, en organisant notamment des opérations de reprise de ces produits ou en proposant un service dédié. Eco-mobilier les accompagne notamment en mettant une benne dédiée aux meubles usagés à disposition des enseignes et en offrant une nouvelle vie aux produits collectés en magasins dans le cadre de ces opérations spéciale et/ou de la mise en place d’un service de reprise. En 2018, Eco-mobilier s’est engagé auprès de Grand Litier et de Conforama pour le recyclage des anciennes literies de leur clientèle, ainsi qu’auprès de France Canapé pour une opération de reprise de canapés usagés. D’une part, ces opérations de reprise permettent d’offrir une nouvelle vie aux meubles et matelas usagés grâce au recyclage et à la valorisation énergétique. D’autre part, elles facilitent grandement les démarches des consommateurs qui souhaitent se débarrasser de leurs produits. Enfin, elles sensibilisent les consommateurs sur le nécessaire recyclage des produits qui ne peuvent plus être utilisés.

Les structures de l’économie sociale et solidaire

En 2018, Eco-mobilier a œuvré, avec l’Union nationale de l’artisanat des métiers de l’ameublement (UNAMA), au développement de la formation au réemploi et à la revalorisation des meubles en bois, au sein des structures de l’économie sociale et solidaire. Cette formation a été mise en place pour la première fois en 2017 au sein de l’association lyonnaise le FOYER NOTRE DAME DES SANS ABRI. Le succès de cette première session de formation dont le but est d’améliorer le taux de réemploi des meubles usagés confiés aux structures de l’économie sociale et solidaire tout en favorisant le retour à l’emploi des salariés en insertion de ces associations a en effet été au rendez-vous. Il a de plus été célébré en 2018 lors d’une cérémonie de remise des diplômes émouvante, organisée à Lyon au FOYER NOTRE DAME DES SANS ABRI. Les stagiaires se sont vus ainsi remettre leur certificat de qualification professionnelle (CQP) « Intervenant(e) en revalorisation de mobilier et d’agencement ». En 2019, ce sera donc au tour de l’association roubaisienne Arcadis, dans le cadre de son chantier d’insertion Fibr’&CO, d’organiser cette formation, tandis que le FOYER NOTRE DAME DES SANS ABRI a, en 2018, lancé une deuxième session de formation auprès d’une nouvelle promotion de stagiaires.

Auprès des collectivités territoriales

Eco-mobilier a également démarré une mission « conseiller collecte », qui a pour objectif d’accompagner les collectivités territoriales dans l’amélioration de la collecte des meubles usagés. Le conseiller collecte effectue tout d’abord un diagnostic avec le gardien de déchèterie, le technicien et l’opérateur. Plusieurs thèmes sont abordés à cette occasion afin de déterminer le ou les leviers permettant d’améliorer la collecte : l’emplacement de la benne Eco-mobilier, la qualité du tri et de la signalétique, la connaissance des consignes de tri ou encore l’organisation des changements de benne. Un rapport documenté récapitulant l’état des lieux et les leviers d’optimisation est ensuite envoyé à la collectivité. Les résultats sont partagés pour améliorer encore les performances du schéma de collecte et limiter les impacts environnementaux de la sous-efficacité.

Fabien Cambon, Directeur Technique et de l’Innovation

« Quatre enjeux ont guidé notre nouveau dispositif d’appel d’offres. Pérenniser notre filière dans un contexte de hausse des volumes, avec un million de tonnes à traiter chaque année à partir de 2021. Réorganiser notre schéma opérationnel pour atteindre le ZERO enfouissement d’ici à 2023. Pérenniser nos capacités de recyclage et ouvrir de nouvelles voies de valorisation pour le bois qui représente plus de 10 % du gisement national de bois déchets. Et, enfin, revoir les coûts de mise en œuvre, à l’aube d’un nouveau barème d’éco-participation en 2020. S’y ajoute la Feuille de Route de l’Economie Circulaire (FREC)¹, notamment dans le secteur du bricolage pour lequel nous menons une étude à la demande des fédérations professionnelles.

L’appel d’offres est le moment de tout remettre à plat pour que les opérateurs nous fassent leurs meilleures offres et nous proposent de nouvelles solutions pour valoriser nos matières et équilibrer nos modes de traitement entre le recyclage et la valorisation sous forme de biomasse ou de combustible solide de récupération (CSR). Dans le cadre du nouvel appel d’offres, nous proposons jusqu’à 6 ans de contrats aux opérateurs, pour permettre la mise au point de nouvelles voies compétitives de valorisation en France.

Le 2^ème domaine dans lequel nous devons innover est celui des mousses. Domaine dans lequel de nouveaux exutoires ne pourront émerger que si les fabricants et les utilisateurs de matières premières secondaires collaborent. C’est dans ce but que nous avons lancé l’Eco-innovation Challenge. 9 lauréats y travaillent depuis quelques mois au sein d’équipes projets pouvant compter jusqu’à 7 acteurs, dont des industriels et des distributeurs de tout premier plan. Nous allons les accompagner pendant 3 ans, à hauteur de 2,9 millions € ».

1 FREC : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/feuille-route-economie-circulaire-frec

Louis-Paul Laclaire, Directeur des Achats, Systèmes et Planification

« Pour innover et développer de nouveaux exutoires, les opérateurs et industriels ont à la fois besoin de temps et de sécurité. C’est ce que leur apporte notre stratégie d’appels d’offres. A ceux qui nous présentent de nouveaux exutoires ou un nouveau mode de préparation, nous proposons un contrat pouvant aller jusqu’à 6 ans, avec une période transitoire de 18 mois pour finaliser les projets s’ils ne sont pas tout à fait prêts. C’est une façon de partager les risques avec eux, mais surtout une façon de leur garantir des volumes qui les rassurent et leur permettent d’investir.

Au-delà de ces exutoires, pour booster l’innovation au sens large, nous avons inclus dans nos appels d’offres un critère dédié. Les offres qui présentent des projets innovants sont mieux notées et donc mieux positionnées pour remporter le marché. Ces innovations peuvent être de tout type. Il peut s’agir par exemple de collectes digitalisées.

Enfin, en matière de flux, nous avons créé des marchés nouveaux, pour traiter les couettes et oreillers avec des solutions innovantes. Mais nous avons aussi sorti les minéraux du flux général, dans nos marchés de logistique. Même si ces matériaux, ne représentent que de très faibles quantités dans les meubles usagés, ils sont aujourd’hui refusés et donc enfouis. Aussi, avons-nous demandé aux opérateurs de nous proposer des solutions. Il s’agit très souvent de matières inertes (granit, marbre…) dont les propriétés ne changent pas avec le temps. Une fois broyées, ce sont d’excellentes matières de terrassement pour former les sous couches de nos routes ».

Pour accélérer l’économie circulaire et atteindre le ZERO déchet pour le mobilier d’ici à 2023, Eco-mobilier a lancé en octobre 2018 une grande concertation innovante sur la collecte et le recyclage auprès de ses adhérents. Objectif : mettre au point un nouveau contrat de services et un nouveau barème d’éco-participation plus simple, plus juste et toujours plus éco-responsable.

Inédite à plus d’un titre, cette grande concertation s’est déroulée sur dix semaines et en trois étapes, via une plateforme en ligne collaborative. S’y sont ajoutés des ateliers, des entretiens en face à face et des enquêtes. Près de 200 panneautiers, fabricants, distributeurs, industriels, logisticiens et associations y ont pris part.

Cette concertation s’inscrit dans la droite ligne des projets qu’Eco-mobilier mène avec ses adhérents depuis 5 ans et répond aux grands enjeux de la feuille de route sur l’économie circulaire (FREC) publiée par les pouvoirs publics en avril 2018.

Etape 1 : Eco-mobilier à l’écoute de ses adhérents

Les entreprises de l’ameublement ont tout d’abord été conviées par Eco-mobilier  à donner leur avis, poser leurs questions, faire part de leurs initiatives, de leurs pratiques, de leurs attentes et de leurs besoins. La parole leur était ainsi donnée sur les démarches possibles de sensibilisation de leurs clients, leurs personnels et leurs fournisseurs au recyclage des meubles usagés. Les participants pouvaient également faire part de leurs idées, suggestions et souhaits sur l’évolution des éco-participations, sur la conception de meubles plus simples à recycler, sur l’utilisation de davantage de matière durable et recyclée dans leurs futurs produits ou encore sur l’allongement de la durée de vie de leurs produits. Ils avaient aussi l’opportunité de réfléchir à l’optimisation de leurs déclarations de mise en marché auprès d’Eco-mobilier ou à la possibilité de développer des partenariats innovants avec les structures de l’économie sociale et solidaire. Lors du salon Esprit Meuble 2018, salon annuel dédié aux professionnels de l’ameublement, les visiteurs ont pu également faire part de leurs idées sur ces différents sujets, en les épinglant sur un « arbre à souhaits » présent sur le stand d’Eco-mobilier.

Étape 2 : Du débat à la co-construction

Les participants à cette grande concertation ont pu ensuite partager ensemble et avec Eco-mobilier leurs idées et suggestions, en ligne et dans le cadre d’ateliers interactifs. L’occasion de réfléchir collectivement à l’élaboration d’un dispositif innovant permettant de soutenir les engagements volontaires des entreprises de l’ameublement pour accélérer l’économie circulaire. Les débats se sont articulés autour de 4 grandes thématiques : le réemploi et la durée de vie des produits ; l’incorporation de matière recyclée, la reprise client et la sensibilisation des consommateurs, des collaborateurs et fournisseurs. Lors de cette phase d’échanges, les participants ont également partagé leurs pistes de réflexion sur l’évolution des éco-participations pour 2020, en vue de soutenir financièrement la montée en charge constante de la collecte et du recyclage des meubles usagés par Eco-mobilier.

Etape 3 : Un nouveau contrat et de nouveaux tarifs pour 2020

Une fois toutes ces pistes sur la table, les participants ont été invités à les prioriser, avant de les consolider dans le cadre d’une synthèse. C’est sur la base de leurs recommandations, qu’Eco-mobilier a construit son nouveau contrat pour 2020. Un contrat qui permettra de soutenir et de valoriser l’engagement volontaire des entreprises dans l’économie circulaire. Avec des services repensés et élargis, pour s’adapter aux besoins et attentes de ses adhérents.

C’est aussi sur cette base qu’Eco-mobilier a repensé le tarif des éco-participations. Un tarif en trois familles – meubles, sièges et literie – plus simple et plus juste puisqu’il prendra en compte les matériaux et leur degré de recyclabilité. Avec pour les sièges, un tarif au poids et non plus au nombre de places. Pour les sommiers, un tarif variable en fonction des matériaux et de la largeur. Et pour les matelas, un tarif selon la largeur et l’épaisseur. Toutes les informations sur le nouveau contrat sont à découvrir sur le site internet d’Eco-mobilier.

67 millions de Français mobilisés pour atteindre le ZERO déchet pour le mobilier, tel est l’objectif d’Eco-mobilier d’ici à 2023. Un objectif ambitieux au service duquel il s‘est engagé, dès son premier agrément, en informant et en sensibilisant les consommateurs-citoyens au recyclage. Ces actions se sont intensifiées en 2018, à travers un site internet entièrement revu, une page Facebook, une campagne médias engageante et une campagne nationale orchestrée par 13 éco-organismes, le Ministère de la Transition écologique et solidaire et l’ADEME.

Le cycle de vie d’un meuble dépend en grande partie des actions du consommateur-citoyen. Car c’est lui qui achète, qui utilise et qui un jour s’en débarrasse. C’est aussi lui qui décide de lui offrir une nouvelle vie en le donnant à une entreprise d’insertion ou une association engagée dans le réemploi et la réutilisation des meubles usagés. C’est lui qui le dépose en déchèterie ou en magasin dans le cadre d’une opération de reprise pour qu’il soit recyclé ou valorisé en énergie. En optant pour ces démarches, le consommateur-citoyen réduit ainsi l’impact environnemental de ces produits. Le ZERO déchet pour le mobilier passe donc par lui et ses 67 millions de concitoyens.

Mobilisé depuis 2015 pour informer et sensibiliser

Dans des lieux et à des moments clés

Eco-mobilier se mobilise depuis 2015 pour informer les Français sur les démarches à entreprendre pour que leurs vieux meubles soient réemployés ou recyclés. Des supports de communication dédiés sont ainsi diffusés aux enseignes de l’ameublement, adhérentes d’Eco-mobilier, à ses partenaires de l’économie sociale et solidaire et aux collectivités territoriales, afin que le grand public puisse en savoir plus sur le devenir de ses vieux meubles, où qu’il se trouve : en déchèteries, en magasins, dans une recyclerie ou sur internet.

Avec des animations ludiques et pédagogiques

Eco-mobilier a également mis en place depuis 2017 des animations en réalité virtuelle innovantes, ludiques et pédagogiques, en magasins et lors de salons grand public, sur les nouvelles vies des meubles usagés. Très appréciées des utilisateurs, ces animations ont été de nouveau proposées aux clients des enseignes d’ameublement et aux visiteurs de salons, comme la Foire de Marseille. Le grand public a notamment pu les découvrir en janvier dans les magasins BUT, lors du Mega Event organisé par IKEA en juin, ou encore dans de nombreux magasins de meubles pendant la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets.

Des actions qui se renforcent en 2018

Pour continuer à mobiliser le consommateur-citoyen autour de son objectif ZERO déchet pour le mobilier à horizon 2023, pour lui faciliter la vie, et surtout lui expliquer en quoi chacun de ses gestes compte, Eco-mobilier a accentué et nourri sa communication en 2018 auprès des Français.

Une nouvelle page Facebook

Parce que 1 français sur 3 utilise Facebook chaque jour, Eco-mobilier a aussi lancé sa page dédiée en octobre 2018. Vidéos, motion design et gifs animés, … Déménagement, ménage de printemps, arrivée d’un bébé, … Les contenus y parlent de la vie des gens, des moments clés où ils sont amenés à devoir ou vouloir se débarrasser de leurs vieux meubles. Ils sont engageants, variés, ludiques et pédagogiques pour informer, sensibiliser et mobiliser le public le plus large possible, et expliquer des concepts parfois méconnus, comme l’éco-conception.

Mais surtout, créer une véritable prise de conscience quant au devenir des meubles usagés. Depuis son lancement, la page Facebook ne cesse d’être consultée et de générer interactions et nouveaux fans, avec plus de 1000 nouveaux abonnés, plus de 16 millions d’impressions des posts, plus de 3 millions de vidéos vues et près de 40 000 interactions (partages, likes, commentaires), en seulement 3 mois. Preuve que les Français s’intéressent de près aux nouvelles vies de leurs vieux meubles.

Eco-mobilier a également intensifié sa présence sur Twitter, avec plus de 11 000 000 d’impressions des tweets et une augmentation constante du nombre d’abonnés, qui a dépassé la barre des 3000. Eco-mobilier a par ailleurs ouvert en mai 2018 une page entreprise sur LinkedIn, qui fédère chaque jour un peu plus les acteurs de son écosystème, avec plus de 60 nouveaux abonnés chaque mois.

Un nouveau site internet

Design plus attractif, rubriquage plus simple, contenus toujours plus utiles, navigation plus intuitive, tout a été repensé pour que chaque visiteur puisse aller encore plus vite et plus loin dans ses recherches. Après avoir, en quelques clics sur la carte de géolocalisation dédiée, trouvé où donner/jeter ses meubles près de chez lui, le consommateur-citoyen peut,  en effet, sur le site internet d’Eco-mobilier, être informé et sensibilisé sur le devenir des meubles usagés, comprendre pourquoi recycler ses meubles, à quoi sert l’éco-participation, ce qu’est l’éco-conception, via des contenus simples, accessibles et pédagogiques. Repensé pour le grand public, le site internet l’a aussi été pour les professionnels, avec un espace dédié et un accès simplifié aux outils et services d’Eco-mobilier pour faciliter leurs démarches. Le site internet a généré, en 2018, plus de 255 000 visites et 668 000 pages vues.

Une campagne digitale

Pour amplifier cette mobilisation massive autour de son objectif ZERO déchet pour le mobilier à horizon 2023, Eco-mobilier a lancé, lors du Mois de l’ESS et de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 2018, une grande campagne de communication sur le Web et les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, YouTube et des sites médias. Dans le cadre de cette campagne, Eco-mobilier a notamment diffusé des animations en motion design sur les nouvelles vies des meubles usagés et le réemploi.

Un partenariat avec le média BRUT, a également été mis en place, avec la réalisation puis la diffusion d’une vidéo très engageante sur ses missions, qui a été vue près de 600 000 fois.

Cette campagne a été également l’occasion pour Eco-mobilier d’informer le grand public, via une animation très ludique, sur le fait qu’il prend désormais en charge les couettes et oreillers usagés depuis octobre 2018. Avec plus de 32 millions d’impressions et plus de 5 millions de vidéos vues, cette campagne a su toucher et engager massivement le grand public.

Une campagne nationale

Pour la première fois de leur histoire, les éco-organismes se sont adressés aux Français d’une seule voix, avec le Ministère en charge de l’environnement et l’ADEME, à travers une campagne nationale de sensibilisation au geste du tri. Baptisée « Ensemble, continuons de recycler », cette campagne a été diffusée à la télévision, la radio, sur internet et les réseaux sociaux à l’automne 2018.  Objectifs : encourager chacun à se mobiliser, pour continuer à recycler et entrer dans la boucle vertueuse de l’économie circulaire. Mais aussi remercier tous les Français, les particuliers comme les professionnels du recyclage et les entreprises, pour leurs efforts et leur engagement.

Eco-mobilier a également conduit en 2018, avec BVA, société d’études et conseil, spécialiste du comportement, une étude pour connaître les habitudes des Français avec leur mobilier. Les gardent-ils longtemps ou les renouvellent-ils souvent ? Se séparent-ils plus facilement de leur armoire et combien de fois changent-ils le mobilier de leur salle de bain ? L’objectif à terme est de proposer, sur la base de cette étude, des services encore plus adaptés aux besoins des consommateurs pour faciliter leurs démarches.

Éric Weisman Morel, Directeur du Développement

« Avec près de 200 contributeurs, notre grande concertation a été un grand succès. Et ce, grâce à un format innovant, mêlant digital, interviews et ateliers, qui a non seulement permis à des adhérents de toute taille et à leurs salariés de participer mais aussi d’échanger entre eux, à leur rythme. Objectifs : recueillir et mettre en commun leurs bonnes pratiques sur les matériaux et la conception des produits, mais aussi identifier les services dont ils ont besoin pour aller plus loin, voire déterminer ensemble les futures éco-participations. Un cercle vertueux au service de l’économie circulaire, en somme ! Le nouveau contrat 2020 est issu de ces débats. Avec 94 % de valorisation sur les tonnes que nous collectons et demain le ZERO déchet pour le mobilier, Eco-mobilier a acquis un savoir-faire et une performance unique dont il peut être fier. C’est ce savoir-faire, construit ensemble, que nous partageons à travers le nouveau contrat de services. Et cette performance que nous partageons, à travers les crédits recyclage du nouveau barème pour les entreprises qui s’engagent ».

Xavier Rebardy, Directeur des Affaires Règlementaires et Juridiques

« Le nouveau contrat 2020, c’est un seul et même contrat pour toute la famille de l’ameublement. Un contrat qui permet à la fois d’accéder à tous les services d’Eco-mobilier, qu’on soit metteur en marché ou pas, et d’assurer sa responsabilité élargie de producteur (REP) quand on l’est. Il remplace l’ancien contrat règlementaire et les diverses conventions pour les bennes, les outils de communication, etc. La signature de ce contrat donnera automatiquement l’accès à des outils de communication, comme La Boîte à Chiffres. Ce socle juridique unique comprend quatre familles de services que le contractant pourra activer ou suspendre en ligne. 1/ La mise en place de crédits recyclage pour encourager l’incorporation de matières recyclées dans les produits. 2/ Les services de collecte et reprise, comme les bennes, l’accès aux déchèteries ou les collectes ponctuelles. 3 / L’accompagnement des entreprises d’ameublement et d’agencement dans leur démarches d’éco-conception. 4 / Les services de réemploi, allant de la simple mise en contact entre acteurs du meuble et acteurs de l’économie sociale et solidaire, au soutien financier. En ligne avec les grands défis nationaux de l’économie circulaire et de la transition énergétique, tous ces enjeux sont au cœur de notre nouvel agrément ».

Jocelyn Leprince, Directeur Administratif et Financier

« Pour être à l’équilibre financier en 2023 comme nous l’avons été en 2018, nous modélisons en permanence les droits et les obligations de notre agrément. Nos droits sont de percevoir les éco-participations de nos adhérents, assises sur leurs mises en marché, avec les aléas que cela suppose. Nos obligations sont de collecter toujours plus de meubles usagés et d’offrir toujours plus de points de collecte, puis de prendre en charge toutes ces tonnes pour aller vers le ZERO déchet pour le mobilier à horizon 2023. Cette modélisation permanente a fait apparaitre un besoin de financement en 2023, si nous maintenions le barème actuel. C’est pour cette raison que nous l’augmentons, à partir du 1^er janvier 2020. Pour faire face à des volumes de collecte qui ne cessent de croître. Un peu moins de 700 000 tonnes cette année, près de 900 000 en 2019, puis aux alentours d’1 million par an à partir de 2021. Même chose pour nos points de collecte, avec en 2018, 720 points de plus qu’en 2017.»

Au-delà de l’engagement de chacun, le ZERO déchet pour le mobilier à horizon 2023 ne se fera pas sans performance opérationnelle et maîtrise des coûts. C’est dans ce but qu’Eco-mobilier a mis en œuvre en 2018 tous les moyens nécessaires pour déployer et optimiser la collecte, le tri, le réemploi et le recyclage des meubles. Ces actions, il les a engagées dans les territoires, avec ses partenaires : collectivités territoriales, acteurs de l’économie sociale et solidaire, opérateurs et distributeurs volontaires.

Avec 4758 points de collecte et 686 000 tonnes collectées, puis valorisées à 94 %, 2018 a été une nouvelle année de croissance et d’efficience. Cette montée en charge opérationnelle va s’accélérer de façon soutenue jusqu’en 2021.

Pour rester toujours performant pendant cette montée en charge et continuer à déployer la filière sur tout le territoire, Eco-mobilier a développé, optimisé et renforcé ses partenariats avec les collectivités territoriales, les opérateurs, l’économie sociale et solidaire et les distributeurs volontaires.

Une concertation pour améliorer la performance opérationnelle

Pour actualiser le contrat territorial, Eco-mobilier a organisé en 2018 une concertation avec les représentants des collectivités. Avec à la clé, un premier contrat d’un an permettant de continuer à équiper de nouvelles déchèteries en bennes dédiées. Les négociations se sont poursuivies pour finaliser le contrat 2019-2023. L’objectif est toujours une gestion économique et environnementale équilibrée pour pouvoir atteindre le ZERO déchet pour le mobilier d’ici à 2023.

Un nouveau dispositif d’appels d’offres pour développer les débouchés

Pour attribuer ses futurs marchés de ramassage, tri et préparation des déchets qui démarrent en janvier 2020, Eco-mobilier a mis en place un tout nouveau dispositif d’appels d’offres. Objectif : inciter ses partenaires à investir, innover et nouer des partenariats pour lui proposer de nouveaux débouchés. Et ce, en s’engageant auprès d’eux sur les volumes de déchets et leur qualité.

Un nouvel appel d’offres à la Réunion

Après avoir lancé le déploiement de points de collecte et la valorisation des meubles usagés en Martinique à l’automne 2017, Eco-mobilier a également préparé la mise en place de la filière à la Réunion en 2019 via le lancement, à l’été 2018, d’un appel d’offres pour les marchés de collecte et de préparation DEA. Eco-mobilier souhaitant s’inscrire dans une logique régionale de valorisation afin d’éviter l’export des meubles usagés vers la métropole, cet appel d’offres a encouragé les acteurs locaux à candidater et à proposer des solutions locales de recyclage et de valorisation.

Des projets pour le réemploi et la réutilisation des meubles usagés

Avec plus de 400 partenariats dans l’économie sociale et solidaire, Eco-mobilier soutient avec force de nombreuses démarches innovantes en faveur du réemploi et de la réutilisation de meubles usagés. De nouvelles initiatives vont émerger en 2019, grâce à l’appel à projets lancé en 2018 auprès des structures de l’économie sociale et solidaire. Objectif : développer leur accès au gisement de meubles usagés, multiplier les solutions de remise en état, améliorer leurs connaissances et leur savoir-faire via la formation et le mécénat de compétences, mettre en place une plateforme de vente ou de don dématérialisée, etc.

Qu’il s’agisse d’encourager les démarches d’économie circulaire ou d’optimiser les actions entreprises chaque jour pour la bonne marche du schéma opérationnel, Eco-mobilier « éco-mobilise » sur le terrain tous les acteurs de la filière. En créant du lien entre ses adhérents, ses partenaires et ceux qui portent des projets innovants. Et en restant à l’écoute de chacun, au quotidien.

Des matinées d’échanges autour du réemploi

Pour encourager le réemploi de meubles usagés, Eco-mobilier a organisé en 2018, 4 matinées d’échanges avec des fabricants et distributeurs de meubles, des collectivités territoriales, des structures de l’économie sociale et solidaire et des porteurs de projets. Au programme : des temps de rencontre et de partage autour d’initiatives et de projets innovants comme des recycleries, des formations dédiées ou des matériauthèques. Une 1^ère rencontre a ainsi eu lieu en mars 2018 à Surgères, dans les locaux de CyclaB, le très dynamique laboratoire en économie circulaire du syndicat mixte Cyclad. Une 2^ème matinée s’est tenue en juin à Aix en Provence chez The Camp. Quant aux 2 dernières réunions, elles ont eu lieu en octobre et décembre, à Thônes et au Boupère, chez Fournier Habitat, qui fabrique notamment les cuisines de Mobalpa et chez Gautier. De nouvelles matinées d’échanges sont d’ores et déjà prévues en 2019.

Les régions à l’heure de l’éco-conception

Au cœur de l’objectif ZERO déchet pour le mobilier à horizon 2023, l’éco-conception concerne aussi bien les fabricants que les artisans et les distributeurs de meubles. Car elle implique la prise en compte de l’impact environnemental à chaque étape du cycle de vie d’un meuble : de sa conception à sa fin de vie, en passant par sa fabrication, son transport, sa distribution et son utilisation. Aussi, Eco-mobilier sensibilise les entreprises à ces enjeux. Avec, en 2018, plusieurs réunions dédiées en région. L’occasion d’échanger avec des experts et des entreprises qui se sont mises à l’éco-conception mais aussi de comprendre concrètement en quoi elle consiste, via des ateliers interactifs et des serious-games. Deux rencontres se sont ainsi tenues lors du Mois de l’innovation, en Bourgogne Franche-Comté : l’une à Tonnerre chez un fabricant d’articles de petite literie, La Compagnie Dumas ; l’autre à Etalans chez Lombardot, Cuisines et Bains. Une 3ème réunion, tournée vers l’éco-design, s’est tenue en Aquitaine, au sein de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Bordeaux Aquitaine. Au programme : des témoignages, dont celui de l’enseigne C Discount, ainsi qu’un atelier collaboratif conçu spécialement pour les entreprises du meuble et les designers. Fortes de leurs succès, ces réunions d’éco-conception se poursuivront au cours de l’année 2019.

A l’écoute des besoins de chacun

Pour faire part de leurs besoins et des problèmes rencontrés au quotidien, bénéficier d’un accompagnement personnalisé visant à optimiser les performances de la collecte et du recyclage des meubles usagés, renforcer et simplifier les liens entre les différents acteurs de la filière, les partenaires de la collecte et du traitement des déchets peuvent compter sur les Responsables régionaux d’Eco-mobilier. Que ce soit pour la mise en place du contrat, le déploiement de la collecte en déchèterie, l’optimisation des performances de tri et de remplissage, la mise en œuvre de collectes alternatives, le suivi des rapports d’audits et de campagnes de caractérisations des bennes, les Responsables régionaux sont en effet à l’écoute et accompagnent les collectivités territoriales à tous les niveaux. Les Responsables régionaux sont également présents lors des rencontres entre éco-organismes et collectivités territoriales organisées en régions, afin de présenter les missions, enjeux et objectifs d’Eco-mobilier.

Les Responsables régionaux sont également les interlocuteurs privilégiés des entreprises de traitement des déchets, partenaires d’Eco-mobilier. Ils les accompagnent sur le terrain à toutes les étapes de la collecte, du tri, du transport et du traitement des meubles et matelas usagés. Ils sont à leur écoute, lors d’éventuels problèmes d’exploitation, afin de maintenir le bon fonctionnement du schéma opérationnel. Les responsables régionaux facilitent de plus les relations entre les collectivités et les opérateurs de traitement des déchets, garantes des bonnes performances opérationnelles.

Fabien Cambon, Directeur Technique et de l’Innovation

« Une benne bien remplie est un acte positif. Pour l’environnement, parce qu’on fait rouler moins de camions pour le même nombre de tonnes collectées. Pour l’opérateur, parce que cela lui permet d’optimiser les moyens qu’il met en place. Mais cela suppose que les bennes soient chargées et bien chargées ! Récompenser les collectivités territoriales qui le font et moduler les soutiens pour celles qui ne le font pas, tel est le principe du contrat type qui est en passe d’être signé pour 2019-2023.  Un contrat que nous avons mis près d’un an à négocier parce qu’il a nécessité un état des lieux.  Des conseillers collecte, pilotés par nos Responsables régionaux, ont en effet visité les 1 000 déchèteries les moins performantes et établi un diagnostic pour chacune d’entre elles. C’est grâce à ce travail d’objectivation que nous avons pu trouver un accord avec les collectivités. Aux Responsables régionaux de prendre désormais le relais sur le terrain pour les inciter à optimiser leur collecte. Dans nos relations avec les opérateurs, c’est la même chose. Il ne suffit pas d’avoir un contrat et de s’entendre avec les représentants nationaux. Les engagements pris par les groupes doivent se traduire dans les agences, sur le terrain. Le travail des Responsable régionaux est d’accompagner les opérateurs au quotidien et de challenger leurs performances pour mesurer l’efficacité de chacune des prestations opérées pour notre compte.»

Xavier Rebardy, Directeur des Affaires Règlementaires et Juridiques

« Les collectivités territoriales sont nos principaux partenaires de collecte avec près de 2900 déchèteries publiques équipées d’une benne dédiée aux DEA en 2018. Une concertation est menée avec les représentants des collectivités afin de clarifier les modalités d’organisation de la collecte notamment sur les conditions d’enlèvement afin d’atteindre la meilleure performance environnementale possible. C’est le but de notre nouveau contrat type. Contrairement au précédent, le barème de soutien n’est pas négocié avec chaque collectivité mais a été fixé dans l’arrêté cahier des charges par les pouvoirs publics. La concertation porte, notamment, sur l’amplitude des soutiens en fonction du remplissage des bennes. Le taux moyen optimisé étant de 2,3 tonnes / benne. Conformément à l’agrément, le nouveau contrat prévoit aussi la collecte séparée des petits articles de literie (couettes et oreillers). Ainsi qu’en cas de déficit de maillage, la possibilité de mettre en œuvre des collectes complémentaires dans le but d’atteindre le maillage.»