Innover pour préparer l’avenir
Innover pour préparer l’avenir
« En dix ans, le ZÉRO déchet est devenu une ambition réelle et concrète avec près de 95% des meubles usagés valorisés. Pour tenir la promesse, notamment sur une étendue des produits de la maison plus large, nous allons développer davantage les débouchés, faciliter le tri à la source en encourageant l’innovation. Nous sommes prêts. »
Dominique Mignon, Présidente d’Eco-mobilier
Accompagner les entreprises vers l’innovation environnementale
- Interview croisée
Interview croisée
Éric Weisman-Morel, Directeur du développement, et Fabien Cambon, Directeur technique et de l’innovation, reviennent sur l’année écoulée.
Un espace de services uniqueUn espace de services unique
Mis en ligne en décembre 2020, l’Espace Services, est un véritable portail digital à destination des entreprises de l’ameublement. Objectifs : faciliter leurs démarches et leur proposer l’ensemble des services développés par Eco-mobilier. Démonstration.
Innovation Day, accélérateur de projetsInnovation Day, accélérateur de projets
Pour accompagner les entreprises et réduire leur impact environnemental, nous avons lancé un programme d’innovation, inauguré le 28 janvier 2020 avec la première édition d’Innovation Day, Innovation for Eco-design. Le concept : une journée de pitchs, de speed dating, de rencontres entre les entreprises de l’ameublement et des innovateurs du monde entier. Au total, 150 participants ont répondu présents pour cette 1ère édition dont 22 innovants. Aujourd’hui une dizaine de projets sont en développement.
Donner de la valeur à nos matières
- Interview croisée
Interview croisée
Louis-Paul Laclaire, Directeur des opérations, et Fabien Cambon, Directeur technique et de l’innovation reviennent sur l’année écoulée.
Un nouveau schéma opérationnel plus performantUn nouveau schéma opérationnel plus performant
A la suite des appels d’offres et de l’attribution des marchés fin 2019, nous avons mis en place un nouveau schéma opérationnel de collecte et de recyclage au 1er janvier 2020. Il réduit de 25 % les trajets entre les points de collecte et les centres de tri. Il favorise le développement local de solutions de recyclage et de valorisation des meubles usagés.
Des partenariats d’innovation inéditsDes partenariats d’innovation inédits
Depuis notre création, nous recherchons de nouveaux débouchés pour donner toujours plus de valeur à nos matières recyclées. C’est pourquoi nous avons lancé les partenariats d’innovation. Une nouvelle façon d’accompagner l’innovation en investissant dans des projets pilotes, des démonstrateurs en France. En juillet 2020, un premier partenariat d’innovation a été signé avec Dow.
Développer des collectes plus performantes avec les collectivités et associations
- Interview croisée
Interview croisée
Éric Weisman-Morel, Directeur du développement et Xavier Rebardy, Directeur des affaires réglementaires et juridiques, reviennent sur l’année écoulée.
Un barème incitatif pour la collecte en déchèteriesUn barème incitatif pour la collecte en déchèteries
Pour optimiser la collecte en déchèteries, nous avons négocié un nouveau barème avec les représentants des collectivités territoriales : notre soutien financier varie selon le tonnage de la benne. Un barème incitatif qui permet de faire rouler moins de camions pour une plus grande efficience économique et environnementale.
Développer le réemploi et les compétencesDévelopper le réemploi et les compétences
En 2020, les conditions sanitaires ont beaucoup affecté les associations, qui ont dû fermer leurs boutiques et réduire l’activité des ateliers de réemploi et de réutilisation. Les 450 associations en convention avec Eco-mobilier ont cependant pu collecter près de 75 000 tonnes de mobilier usagé et en réemployer presque la moitié.
Dans ce contexte, des projets de formation ont également pu se poursuivre : ainsi, trente-cinq personnes de trois structures différentes, ont pu bénéficier de la formation donnant accès au certificat de qualification professionnelle d’intervenant en revalorisation de mobilier et d’agencement, mis en place avec l’UNAMA.
De même, dans le cadre de l’appel à projets lancé l’année précédente, les lauréats ont pu achever le travail sur le développement de nouveaux produits, parfois avec l’aide de designers. Ainsi, l’Atelier Emmaüs a fini son travail de création de patères et de petites statuettes « SMALA » à base de mobilier usagé. Croix Rouge Insertion, sur le site du Maillon normand, en Seine Maritime, refait des tables à partir de vieux plateaux de tables remis au goût du jour… De même, des « magasins de matériaux de seconde main » voient le jour, avec l’association la Matière à la Rochelle et l’AFéJi à Dunkerque, pour proposer des services d’agencement, pour des magasins par exemple, à partir de bois issus d’anciens meubles.
En fin d’année, Eco-mobilier a déployé une communication large de ces réalisations. Ainsi, en diffusant un communiqué de presse sur chaque projet aux médias régionaux, nous avons eu deux à trois retombées en moyenne pour chacun, dans la presse quotidienne régionale, sur les ondes de France Bleu ou encore sur France 3, comme le reportage du 2 novembre sur l’association Valoris et ses produits « upcyclés ». Cette mise en avant des résultats du travail commun a été très appréciée par les associations.
Davantage de tri à la source
Expérimentation MAISON DU TRI, un nouveau programme de services d’Eco-mobilier, sur cinq territoires pilotes, pour améliorer le tri des objets usagés de la maison.
Les territoires témoignent
Au dernier trimestre 2020, Eco-mobilier a proposé à deux syndicats de collectivités de tester des consignes de tri à la source, en déchèterie, dans la perspective des nouvelles filières REP (Responsabilité Élargie du Producteur) instituée par la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire). Retour sur la mise en place de l’expérimentation et les bénéfices du tri à la source, avec Etienne Vitré, Directeur de Cyclad (Charente-Maritime) et Éric Buffo, Directeur du développement du SMICVAL (Gironde).
Pourriez-vous nous rappeler les modalités de l’expérimentation ?
Éric Buffo: Nous avons identifié deux déchèteries, sur l’ensemble du réseau du SMICVAL, dans lesquelles nous pouvions organiser une collecte des flux issus de la filière mobilier et des nouvelles filières issues de la loi AGEC, à savoir bricolage-jardin, jouets et bâtiment. Nous avons travaillé avec Eco-mobilier pour définir le schéma de collecte et de tri et pour ajuster la signalétique en déchèterie.
Etienne Vitré : De la même façon, nous avons retenu deux déchèteries pour organiser les flux à collecter et faire évoluer les consignes de tri. Les pros sont admis en déchèteries, ce qui donne une dimension complémentaire à l’expérimentation du SMICVAL.
En quoi cette proposition d’expérimentation d’Eco-mobilier intéressait-elle vos deux syndicats ?
Etienne Vitré: Nous, historiquement, on aime bien les expérimentations parce que justement, on a cette proximité avec l’ensemble des décideurs sur ce qui va se mettre en place. En participant à une expérimentation aussi complète, où plusieurs scenarii ont été testés, où tout le monde a été associé, de l’agent de la déchèterie aux opérateurs pour les exutoires, cela nous permet de réfléchir à cette mue. Cet échange en amont de la mise en place de la filière entre collectivités et éco-organismes doit perdurer dans le temps, pour pouvoir dialoguer sur ce qui va et ce qui ne va pas.
Éric Buffo: Nous avons apprécié la démarche d’Eco-mobilier d’associer les collectivités à la réflexion, en les considérant comme des acteurs dont l’expérience peut être utile dans une phase de co-construction, ce qui n’est pas toujours le cas. Il faut souligner cet état d’esprit, qui a prévalu lors de cette expérimentation, avec cette ouverture pour entendre les contraintes des uns et des autres. Pour nous, le défi est d’arriver à mettre en place un système équilibré, qui soit pratique pour l’usager, le plus efficient pour les partenaires, collectivités et éco-organismes et acceptable et assimilable par nos agents d’accueil en déchèterie.
Quels sont les premiers enseignements que vous tirez de cette expérimentation ?
Éric Buffo : Nous touchons du doigt le fait que le périmètre des déchèteries en l’état ne permet plus d’ajouter des flux à trier ! Il va y avoir des arbitrages à faire et il faut travailler sur l’existant pour optimiser la collecte. Autre levier de transformation de notre activité : favoriser le réemploi. C’est ce que les habitants attendent : ils veulent du réemploi de proximité, facile à mettre en œuvre… Ce qui doit aussi être pris en compte, c’est que la déchèterie publique seule ne va pas pouvoir absorber la quantité de nouveaux flux qui vont arriver. De mon point de vue, Il faut que les distributeurs prennent leur juste part, proposent eux aussi des solutions de reprise en magasin. Il ne faut pas que les déchèteries, la collectivité apparaissent comme la solution de facilité.
Etienne Vitré : Je rejoins complètement Éric, en particulier sur le réemploi. Notre rôle, c’est aussi d’accompagner le changement sociétal. Par exemple, changer l’image et certainement le terme de “déchèterie”, pour mieux dire que ce sont maintenant aussi des lieux où l’on vient trier, où l’on donne, où l’on recycle. Nous expérimentons par exemple la Cyclabox où l’on retrouve les objets en état de marche, et aussi une matériauthèque gratuite, pour les bricoleurs.
Quelles sont les prochaines étapes pour vous ?
Etienne Vitré : Un grand nombre de filières sont apparues dans le paysage et leur déploiement a profondément modifié l’organisation des filières du déchet. Le nombre d’intervenants en déchèterie, le rôle des agents, la perception de l’habitant…tout a évolué et beaucoup de questions se posent encore : Comment promouvoir le réemploi et les zones de gratuité ? Faut-il développer des « matériauthèques » ? Comment structurer le maillage ? Quels services et à quels coûts pour les habitants et pour les professionnels ? Nous devons maintenant avancer pour finaliser les modalités d’organisation de la collecte et le réemploi ou la valorisation matière ou énergie de tous ces flux, en partenariat avec les éco-organismes.
Eric Buffo : Il va arriver dans les trois prochaines années, autant de nouvelles filières REP (responsabilité élargie du producteur) que dans les dix dernières. Une des pistes de travail, c’est de ne pas coller le même dispositif national unique, pour tout le monde, alors que la situation n’est pas la même pour tout le monde, y compris dans une structure comme la nôtre ou ailleurs. C’est d’ailleurs ce à quoi nous réfléchissons dans notre propre réseau de Smicval market. Nous restons également ouverts et attentifs à la façon dont la filière Bâtiment s’organisera.
Nouvelles solutions de proximité
En partenariat avec des distributeurs et des associations, Eco-mobilier a testé de nouvelles solutions de collecte et une communication grand public pour aider les particuliers à ranger, trier, donner, recycler. Retour sur cette expérimentation débutée en octobre 2020, avec Louis Paul Laclaire, Directeur des opérations, Amélie Montoriol van Heesewijk, Responsable du pôle innovation collecte et Aurélie Bourgeois, Responsable du pôle communication.
Eco-mobilier expérimente de nouvelles solutions de collecte de proximité dans cinq départements : la Charente-Maritime, la Gironde, l’Ille-et-Vilaine, la Meurthe-et-Moselle, le Nord. Quelle est l’ambition du projet et comment l’avez-vous mis en œuvre ?
Louis-Paul Laclaire : Notre objectif est de faciliter le tri à la source pour les particuliers qui souhaitent se séparer de leur mobilier usagé. Ce tri, qui doit rester simple et pratique pour les particuliers, doit aussi nous permettre d’atteindre le ZERO déchet pour le mobilier, au meilleur coût. Pour cette expérimentation, lancée en octobre, nous avons d’abord référencé des associations pour ouvrir des points de collecte de proximité, dédiés dans ce premier temps à la reprise de la literie. Nous avons parallèlement sélectionné, sur appel d’offres, des logisticiens pour collecter les matelas dans ces points et les massifier pour les acheminer directement vers les centres de recyclage de la literie, sans passer par le centre de tri. Sur chacun de ces territoires, nous avons mis en place des indicateurs, avec les différents partenaires, pour évaluer la pertinence et la performance de cette nouvelle forme de collecte. Mi 2021, nous pourrons tirer les conclusions de cette expérimentation pour préparer le déploiement des services de reprise.
Dans le cadre de cette expérimentation, vous testez la distribution d’un sac pour la reprise du matelas usagé. Qu’attendez-vous de ce sac ?
Amélie Montoriol van Heesewijk : Le principe, c’est que le magasin qui vend des matelas donne un “sac à matelas” à ses clients, pour emballer le matelas usagé dont ils souhaitent se défaire. Une fois emballé, le matelas peut être soit remis au livreur qui apporte le matelas neuf, soit déposé sur un des points de collecte de proximité référencé. Le particulier peut aussi récupérer un sac sur un des points de collecte de proximité, par exemple, lorsqu’il a acheté son matelas sur internet. Ce que nous expérimentons, c’est à la fois l’organisation logistique de ce nouveau service et sa bonne acceptation par les différents partenaires et par les clients. Une fois collectés en sac, les matelas sont acheminés vers les centres de recyclage, où nous évaluons également leur recyclabilité, comparée à celle des matelas qui sont encore collectés en déchèterie, sans sac.
Ces nouvelles solutions de collecte sont testées sous l’étiquette « Maison du tri ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
Aurélie Bourgeois : Dans les cinq départements pilotes, nous avons effectivement testé l’appellation Maison du tri sur le sac à matelas et pour la PLV, dans les magasins et les points de collecte de proximité. Nous avons également organisé des « rendez-vous Maison du tri », pour aller à la rencontre des consommateurs, sur les parkings des magasins. Avec des visuels très simples et des messages courts et percutants, l’objectif est de donner au consommateur, des indications repérables et faciles à comprendre et mémoriser, pour l’aider à faire le bon geste de tri lorsqu’il souhaite se débarrasser d’un produit usagé. Nous accompagnons également ces opérations de collecte, d’une communication sur les réseaux sociaux et sur un nouveau site internet « Maison du tri ». Cette expérimentation nous permet aussi de mener des études pour évaluer les effets de cette communication plus directe et plus proche, en termes de compréhension et d’aide à la mise en œuvre.
Eco-mobilier toujours présent !
Pendant les confinements, les couvre-feux, en présentiel ou à domicile, les équipes d’Eco-mobilier sont restées mobilisées.
Merci !
Les comptes sociaux
« Pour notre troisième année de l’agrément d’Eco-mobilier pour la période 2018-2023, nous avons maintenu notre équilibre financier, et ce malgré la situation sanitaire et les dysfonctionnements qu’elle a pu engendrer. »
Jocelyn Leprince, Directeur administratif et financier