2012-2022 : La success-story de la valorisation des matelas usagés
Les progrès réalisés ces douze dernières années dans la collecte et le traitement des matelas usagés sont à l’image de ceux de toute la filière de valorisation des déchets d’ameublement.
Zoom sur cette réussite collective, portée par les innovateurs soutenus par Ecomaison, les collectivités, fabricants, distributeurs adhérents, les associations partenaires et les particuliers de mieux en mieux sensibilisés.
En 2012, 100 % des matelas usagés finissaient enfouis sous terre
Il y a douze ans, lorsque venait le moment de changer de matelas, celui dont il fallait se défaire, qu’il soit remporté par le service de livraison d’un distributeur ou déposé par ses propriétaires en déchèterie municipale, avait toutes les probabilités de finir enfoui au milieu d’autres déchets non valorisés.
Un gâchis regrettable, quand on considère le volume de matière nécessaire pour fabriquer de nouveaux matelas, composés de différents matériaux.
L’économie de la ressource : un nouveau destin pour les matelas
Tout était à inventer pour permettre la seconde vie de ces produits usés, qui représentent un gisement conséquent sur tout le territoire.
- S’assurer des possibilités de valorisation des mousses, tissus et ressorts utilisés dans la fabrication des matelas ;
- Créer un réseau d’unités de démantèlement à-même de recevoir la totalité des matelas récupérés ;
- Permettre l’acheminement des matelas vers ces nouveaux lieux ;
- À partir des matières issues du démantèlement, préparer de nouvelles matières exploitables par l’industrie ;
- Redistribuer cette matière première secondaire aux fabricants pour qu’elle soit réutilisée.
Un matelas qui ne sert plus est promis à d’autres vies
Aujourd’hui, moins de 4 % des matelas usagés sont enfouis. Nous savons séparer leurs composants pour qu’ils continuent leur chemin vers le type de valorisation adaptée.
54 % de la masse d’un matelas démantelé est aujourd’hui recyclée : c’est le cas pour la mousse, le latex et les métaux des ressorts. Le reste, qui concerne les matières textiles du matelas, le sera très prochainement. Pour l’instant, ces matières récupérées sont dirigées vers une valorisation en tant que combustible, pour produire de l’énergie.
De nouvelles opportunités stimulantes sur le territoire
Les régions accueillant des unités de démantèlement ou des usines de matière première secondaire voient un impact positif pour leur bassin d’emploi et leur économie : de nouvelles compétences sont nécessaires pour exploiter ce nouveau gisement de matières premières.
Les progrès réalisés en douze ans pour les matelas témoignent de la vigueur de l’innovation en matière de valorisation des déchets. La boucle qui a pu être mise en place avec les partenaires et adhérents d’Ecomaison vise à être la plus fermée possible, avec une réexploitation maximale des matières premières secondaires dans la fabrication de nouveaux objets. Les progrès sont constants pour limiter au maximum l’impact environnemental de la mise sur le marché de nouveaux objets.
Développé en l’espace de douze ans, ce réseau de valorisation des matelas est une belle illustration du cycle vertueux auquel est intégrée une part croissante de tous les biens de consommation sur le territoire. En élargissant progressivement son périmètre d’action aux jouets, articles de jardinage et bricolage et bientôt aux matériaux du bâtiment, Ecomaison intègre des objets de plus en plus variés dans ces cycles de valorisation.